L'aloe vera est une plante aux nombreuses qualités pour prendre soin de votre santé, que ce soit en usage interne ou externe. Pour profiter des bienfaits de l'aloe vera sur la santé, on utilise le latex jaune tiré de la couche externe des feuilles et le gel d'aloe vera, clair et mucilagineux, extrait de l'intérieur des feuilles d'aloe vera.
L’aloe vera, ou aloès, est une plante grasse, dotée de qualités exceptionnelles. Elle contient dans ses feuilles une pulpe claire qui ressemble à du gel. Très riche en anti-oxydants, en vitamines, ce gel est utilisé par voie externe ou voie interne. L'aloe vera est proposé sous forme de gel applicable sur la peau pour calmer et hydrater en profondeur. Le jus et la gelée (jus gélifié) sont indiqués par voie orale (aloe vera à boire) pour atténuer les brûlures d'estomac (cicatrisant) et diminuer l'acidité. Ces deux formes sont par ailleurs très efficaces pour rééquilibrer la flore intestinale et aider les intestins capricieux.
Malgré le consensus actuel qui redore le blason de l’aloe vera, il faut savoir que l’usage médicinal de cette plante est très ancien, 6 000 ans au bas mot. La plus vieille trace écrite le concernant nous fait remonter au temps des Sumériens. Sur une tablette d’argile, on évoque déjà ses propriétés laxatives. On la rencontre aussi chez les Assyriens et les Égyptiens, à travers de vieux documents listant les plantes employées dans les pharmacopées d’alors.
Le papyrus d’Ebers est l’un de ceux-là. Des témoignages sous forme hiéroglyphique mettent en avant les propriétés anti-âge de l’aloe vera. Très présent sur le pourtour méditerranéen durant l’Antiquité, on découvre l’aloès au sein d’une recette tinctoriale sur le papyrus de Leyde (Thèbes, III ème siècle ap. J.C.), soit le plus ancien document « alchimique » connu. On le disait aussi apte à guérir les blessures et à les cicatriser rapidement et on en aura même fait un préventif contre les poisons.
L’aloès, espèce végétale africaine, s’est largement déployé à d’autres zones géographiques du globe sous l’impulsion des commerçants arabes. C’est pour cette raison qu’elle est devenue une plante ornementale dans le sud de la France. Elle s’étendra ensuite à l’Asie (Inde, Sumatra, Malaisie, Chine), puis au nouveau monde (Mexique, USA), où elle y est connue sous le nom de « lis du désert ».
Historiquement, on a utilisé non pas le gel d’aloe vera mais son suc, une substance jaunâtre et très amère qui sort des feuilles lorsqu’on les coupe, puis qui devient noire à la dessiccation. Plusieurs méthodes ont été employées pour récupérer ce suc. Le mieux étant encore de le faire sécher et de le pulvériser. D’ailleurs, le mot aloe provient de l’arabe alloeh qui veut dire « substance amère et brillante ».
Le suc concentré provenant des feuilles pour l'aloès des Bardades et celui du Cap et le gel (mucilage) d'aloès des Bardades sont inscrits à la Pharmacopée française liste A.
L'usage du latex séché d'aloès est "bien établi" pour traiter les constipations occasionnelles selon l'EMA. Il constitue un traitemet de courte durée de la constipation occasionnelle selon l'OMS et la Commission E allemande. L'OMS confirme ces usages et cite son utilisation, non prouvée, en médecine traditionnelle pour les dermatites séborrhéiques, les ulcères gastro-intestinaux, la tuberculose et les infections dues à des champignons. Cette organisation reconnaît également l'usage traditionnel du gel comme cicatrisant, notamment sur les brûlures.
Laxatif puissant du côlon, comme les autres drogues à anthracénosides, contenues dans la séné ou la bourdaine, le suc d'aloe vera agit de la même manière que les sennosides de la première ou les anthraquinones de la seconde. Cet effet laxatif, devenant purgatif à forte dose, serait lié à l'interaction de l'aloïne et de ses dérivés avec la synthèse de prostaglandines. Au niveau du côlon, la dégradation enzymatique de l'aloïne entraîne la formation d'anthrones qui stimulent le péristaltisme intestinal, augmente les sécrétions, inhibe la réabsorption de l'eau et d'électrolytes (Na+, Cl-) et favorise les pertes en potassium. L'efficacité est telle que l'usage du suc d'aloès répond aux même règles de prudence et de courte durée de traitement qu'avec les autres laxatifs anthraquiquoniques, idéalement sur prespcription médicale dans les indications spécifiques comme la prépartion à une coloscopie ou à une chirurgie ano-rectale.
Le gel d'aloès exerce une action anti-inflammatoire dans le cadre du diabète non insulinodépendant.
Par action sur la voie de l'acide arachidonique par inhibition de la cyclo-oxygénase. Cette activité a été démontrée dans plusieurs modèles d'inflammation et d'exposition à des agents irritants.
L'aloe vera augmente la réponse immunitaire humorale et diminue l'immunité à médiation cellulaire. Ses polysaccharides entrînent une activation des macrophages et possèdent de spropriétés anticancéreuses.
En relation avec sa richesse en eau conférant au gel des propriétés hydratantes isolantes et protectrices, et du fait de sa teneur en polysaccharides immunostimulants, et de l'activité anti-inflammatoire de la plante. Du fait, le gel d'aloès est très utilié en usage externe dans les produits cosmétiques et en traitement d'appoint apaisant at antipruriginaux au cours d'affections dermatologiques, ou comme substance tropique à visée protectrice dans le traitement des brûlures et des petites lésions cutanées.
Le gel d'aloès réduit légèrement le temps de guérison de brûlures au 2e degré, par rapport à une crème contenant de la sulfadiazine d'argent.
L'aloe vera peut être efficace au niveau cutané, mais seulement lorsque les doses de rayonnement cumulatives sont supérieures à 2700 cGy et pour la rectite radique aiguë.
Le gel d'aloès favorise la guérison des lésions.
Une étude comparative randomisée en double aveugle de 8 semaines menée en 2010 auprès de 80 sujets souffrant de psoriasis léger à modéré à montré qu'une crème contenant 70% d'aloès a été un peu plus efficace pour réduire la gravité des lésions et améliorer la qualité de vie des participants que le topique local conventionnel contenant 0,1% de triamcinolone acétonide.
Dermite séborrhéique, aphtose, gingivite, gale, lésions cutanées, douleur et cicatrisation post-hémorroïdectomie.
L'EMA conseille d'en limiter l'utilisation à moins de deux semaines. L'agence européenne précise que, comme tous les laxatifs, le suc d'aloès ne doit pas être pris par les paersonnes souffrant d'une obstruction fécale ou de plaintes gastro-intestinales non diagnostiquées, qu'elles soient aiguës ou persistantes (exemples : douleurs abdominales, nausées et vomissements), sauf avis contraire d'un médecin, parce que ces symptômes peuvent être signes de blocage intestinal existant ou potentiel en cas de maladie rénale.
La DGCCRF et la Direction générale de la santé (DGS) conseillent d'en "éliminer la partie externe et toute présence de latex" des feuilles, pour "ne consommer que le gel situé au centre de la feuille", qui est dépourvue d'allantoïne.
Pour la voie orale, privilégier les marques qui ne contiennent pas d'aloïne pour éviter le risque d'irritation intestinale en cas d'usage régulier et/ou prolongé. Pour un usage externe, limiter l'exposition ausoleil, en raison du rique possible de photosensibilisation. Ne pas appliquer sur des lésions cutanées surinfectées.
L'usage prolongé du suc d'aloès (plus de 10 jours) expose au risque d'interaction avec divers médicaments comme les cardiotoniques digitaliques ou les diurétiques hypokaliémants, etc.