Basilic Ocimum Basilicum
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Quelles sont les caractéristiques du Basilic exotique ?
Dénomination latine :
- Ocimum basilicum L.
Famille botanique :
- Lamiaceae
Organe producteur :
- Parties aériennes
Mode d'action connu ou présumé :
- L’acide rosmarinique est antiviral
- Le trans-anéthole pourrait antagoniser la thuyone
- L’eugénol est anticonvulsivant et hypotensif par effet vasodilatateur, parasympatholytique
Un peu d'histoire :
Il y a plus de 4000 ans, le basilic est parti de l'Inde pour se propager en Asie et jusqu'en Égypte. De là, il est remonté jusqu'à Rome et s'est étendu à toute l'Europe méridionale. Il n'atteint l'Angleterre qu'au XVIe siècle et touche l'Amérique un siècle plus tard avec les premiers émigrants.
Appelé parfois balme de Provence ou herbe royale, le basilic est une plante condimentaire annuelle ou vivace, aromatique, en forme de buisson arrondi, possédant des feuilles fines ou larges.
L'Europe centrale devra attendre le XIIe siècle pour voir son implantation.
C'est à partir du début du XVIe siècle que l'essence de basilic semble avoir été d'un usage courant.
Les feuilles fraîches sont des épices incontournables dans tout le bassin méditerranéen et en Europe centrale.
Valnet (XXe siècle) considère l'huile essentielle comme antispasmodique, digestive et antiseptique intestinale.
Son nom vient du grec « basileus », qui veut dire roi. De nombreux peuples de l’Antiquité en firent une plante sacrée, comme les Romains ou encore les Gaulois qui la disaient capable de guérir les plaies et les coups. Ils cueillaient le basilic en été, en pleine floraison, lors de cérémonies.
Le basilic servait aussi aux rites funéraires, chez les égyptiens notamment.
Excepté en Inde, où le basilic, que l’on sert en offrande aux dieux, n’est pas consommé, on utilise les feuilles et les graines comme condiment. Il sert à faire le pesto, célèbre sauce italienne et provençale, c’est un ingrédient majeur de la cuisine méditerranéenne.
Egalement appelé « herbe royale », « balicot », « pistou », « calament », « herbe aux sauces », « oranger des savetiers », est aussi reconnu pour ses nombreuses propriétés médicinales : digestives, apéritives, toniques, antiseptiques, etc.
Au Moyen âge en Europe, il faisait partie des plantes de sorcellerie.
Avant d’atterrir dans le creuset des distillateurs de l’ancien temps, le basilic a parcouru un long chemin. L’adjectif « tropical », au reste, est là pour nous rappeler sa provenance. Comme on le surnomme également basilic indien, ce dernier adjectif nous fournit davantage de précisions : en effet, le basilic tropical est bel et bien originaire du sous-continent indien.
Tout comme la menthe, le basilic est une plante aromatique et condimentaire tellement courante en cuisine, que l’on pourrait en oublier sa provenance asiatique. Cultivé en Inde depuis au moins 4000 ans, le basilic s’est ensuite enraciné en Asie mineure, avant de gagner l’Europe balkanique, non sans avoir, auparavant, foulé la terre égyptienne il y a trente siècles, et où l’on sait, qu’en tant qu’herbe parfumée, il embaumait les temples.
« Le basilic est également une herbe rituelle qui figurait au culte des morts dans l’Égypte des pharaons ». En Grèce, après y avoir été probablement rapporté par Alexandre le Grand au IV ème siècle avant J.-C., la culture du basilic prend aussitôt, et suivra de près ce mouvement en Rome impériale. Cela explique qu’on puisse découvrir le basilic dans les vieux traités médicaux et agronomiques de l’Antiquité gréco-romaine.
Ainsi apparaît-il dans l’œuvre de Varron, mais aussi de Columelle, sans oublier Pline qui le dit bon contre l’épilepsie et lui taille une réputation aphrodisiaque, et Galien qui, contrairement au naturaliste, déconseille l’usage interne du basilic. Quant à Dioscoride, il fait le distinguo entre le basilic sauvage (Acinos) et celui qu’il appelle Ocymoïdes (très vraisemblablement le même que le Livre des Cyranides mentionne sous le nom d’Ôkimos). Ce dernier est censé posséder une semence dont la vertu s’oppose aux morsures des vipères, tandis que le précédent, aux rameaux subtiles et cassants, au feuillage plus velu que celui de l’Ocymoïdes, restreint les flux stomacaux et menstruels (métrorragie).
De plus, « Dioscoride accorde au basilic la vertu diurétique mais il lui reproche, sans raison plausible, d’affaiblir la vue lorsqu’on en fait un usage trop abondant ». Chez les Romains, il passe pour galactogène et carminatif. Serenus Sammonicus réitère sa vertu diurétique, et intitule ainsi l’un des chapitres des Préceptes médicaux : « Contre les affections de la vessie : contre le calcul et la rétention d’urine ». Mais ce qui demeure le plus surprenant parmi ce que les anciens Grecs et Romains ont laissé dans leurs écrits, c’est sans doute ceci : « Le basilic, ainsi que l’affirme Théophraste, agacé par les injures et les violences, croît et s’allonge, et plus on le provoque, plus il grandit ». Subissant le même traitement que le cumin et la rue fétide, il importait donc d’injurier copieusement le basilic lors des semailles afin qu’il s’épanouisse au mieux. Aujourd’hui, l’expression « semer le basilic » indique la médisance.
Il n’y a pas loin de la face lumineuse à la face obscure.
Chez les Grecs, le basilic était symbole de haine et de malheur, à tel point que l’on représentait allégoriquement la pauvreté sous les traits d’une mendiante tenant un pot de basilic. Également emblème de la colère, le voir en songe était considéré comme de mauvais augure. Funéraire et sinistre, on le plantait fréquemment sur les tombes.
Mais d’où vient que, tour à tour, le basilic apparaît extrêmement bénéfique ou carrément néfaste ? Vénéré ici, méprisé là, c’est, une fois de plus, toute l’ambivalence propre à l’esprit humain que d’attribuer à une même plante de multiples symboles dont certains sont parfois diamétralement opposés. En raison de quelle association le basilic porte-t-il en lui cette dichotomie ? Venons-y.
Dans son Herbarius, le pseudo-Apulée (IV ème siècle après J.-C.) mentionne le basilic parmi plus d’une centaine de plantes. Y sont indiqués les soins de récolte : tout d’abord, il importe de tracer un cercle tout autour de la plante au coucher du soleil, puis de la sectionner, à la condition que cela ne soit pas avec un instrument en fer. Ainsi, « cette herbe royale triomphe de toutes les violences, explique-t-il, et, si on la porte sur soi, on sera protégé de toutes les générations de serpents ». En ce seul passage, nous avons affaire à une interrelation entre la plante et l’animal mythique, assez proche de la gorgone dans ses principales attributions, qui méduse et tue de son regard foudroyant toute personne assez folle pour lui jeter une œillade.
Quelles que soient les étymologies, il est toujours question, lorsqu’on parle du basilic, de royauté : du latin basilicum, tiré du grec basilikon qui signifie « royal » (basileus désigne le roi, le prince), en allant jusqu’au basilisk, c’est-à-dire le roi des serpents, partout l’on retrouve cette idée. Peut-être a-t-on donné à cette plante le nom de basilic parce qu’elle permettrait, dit-on, de repousser les serpents (le basilic est un traitement d’appoint des morsures de vipères), et, peut-être le roi des serpents qu’est le basilic, animal hybride à l’allure de coq teigneux, aux ailes huilées de chauve-souris et queue de serpent (au Moyen-Âge, l’on trouve cette étonnante orthographe pour qualifier le bestiau : bazeillecoq).
Les indices des pouvoirs répulsifs du basilic sur les serpents et le grand basilic, il faut aller les chercher du côté de l’Inde où le basilic qu’on dit sacré (Ocimum sanctum) prend, tout comme l’oignon d’ailleurs, le nom sanskrit de bhûtagni que l’on peut traduire par « plante tueuse de monstres ». Voilà qui est tout de suite plus clair ! Ce qui explique qu’on ait affublé le basilic tropical du pouvoir d’écarter les esprits et les démons, et que « porté sur soi, il empêche toute vision infernale » d’un basilic, en particulier dans sa cuisine où il est préférable d’y abriter une brassée de tiges feuillées du premier plutôt que les regards furibonds et dégoulinant de haine du second !
Cette association entre la plante et l’animal est intéressante à plus d’un titre, en particulier si l’on oppose la rectitude de la royauté qui, parce qu’elle se tient droite, imprime un mouvement d’élévation, à la nature pulsionnelle, passionnelle et désireuse du serpent animal qui rampe à l’horizontal. On se rend compte à quel point le premier contrecarre le second, et qu’il joue souvent le rôle d’amulette protectrice qui défend l’homme face aux pièges tendus par la malignité, quelle que soit la forme qu’elle adopte. « Tu marcheras sur le lion et sur l’aspic, et tu fouleras le lionceau et le dragon », assure, prévoyant, le psaume biblique de la protection.
« L’homme a le pouvoir, sur son chemin d’évolution, de transformer toutes les forces destructrices qui existent en lui et le basilic agit de la sorte dans la nourriture que cet homme ingère. En effet, le basilic a la réputation de pénétrer le sang aussi rapidement que le fait le poison et de chasser tout ce qui s’oppose à la vie ». À ce titre, l’on connaît le fameux cas de Glaucus qui fut ramené à la vie grâce à du basilic malgré les médecins désespérés par son cas qui s’étaient pressés à son chevet.
« Le basilic mériterait sans doute un usage plus universel, à l’image de ce qu’il fut dans le passé, afin qu’il puisse s’opposer à l’attaque du serpent à mille têtes qui est apparu, de nos jours, dans le domaine de la nutrition ». Comment contredire une si lumineuse pensée ?
Nous avons déjà caressé l’idée selon laquelle le basilic serait habité d’une dimension funéraire. Très fréquemment, elle s’associe à une autre, de nature érotique, ce qui peut surprendre au premier abord. Par exemple, en Crète, où le basilic est symbole de deuil, on le trouve pourtant à toutes les fenêtres. Il symbolise aussi « l’amour lavé de pleurs ».
Le basilic possède des vertus lénifiantes « qui expulsent du cœur les vapeurs mélancoliques », professait G. Hoffmann, mais lorsque la mort a frappé, il est déjà presque trop tard. Cependant, le grand rôle joué par cette plante dans les traditions populaires, en Italie et en Grèce, n’est pas toujours marqué par un si funeste aspect, alors que ressort très nettement la valeur érotique du basilic. Par exemple en jetant des feuilles de basilic sur les cendres encore chaudes de l’âtre, l’on peut interpréter par l’aspect qu’elles adoptent quelque présage amoureux.
Quand on est sûr de son coup (pour ainsi dire), l’on peut rendre visite à sa belle, un brin de basilic sur l’oreille. Parfois, le prétendant va jusqu’à offrir un pied de basilic : « L’on m’a raconté, explique Michel Lis, comment, jadis, on déclarait sa flamme : le prétendant offrait à la jeune fille désirée un pied de basilic accroché à une canne, si celle-ci acceptait, elle plantait le basilic », et tout était dit ! Enfin presque, mais je ne dis rien des murmures et soupirs que se bécotèrent les amoureux.
En revanche, quand il y avait de l’eau dans le gaz entre ces deux-là, il était utile de leur faire avaler de grandes salades composées de basilic, d’alysson marin et de laitue (ce qui est fort curieux, compte tenu de ses propriétés anaphrodisiaques ; la laitue a au moins l’avantage, dans ces circonstances, de rafraîchir les idées). À d’autres fois, le basilic était du fait de la jeune fille. Celle qui offre un brin de basilic à un jeune homme le fait immanquablement tomber amoureux d’elle, et lorsque l’amant est bien ferré, elle lui fait comprendre qu’il peut pénétrer dans son intimité dès lors qu’elle ôte de sa fenêtre le pot de basilic qui s’y trouve.
Enfin, selon la manière dont les femmes portaient le basilic, cela donnait des indices sur leur situation : accroché à la ceinture, il signalait la virginité de la jeune fille ; à la tête, cela indiquait une femme mariée. On le retrouve encore au sein de pratiques ésotériques : une femme désirant un enfant se frottait le ventre de feuilles de basilic. Des philtres composés de racines de basilic et de céleri, de cumin et de feuilles de serpentaire étaient censés susciter l’amour. Étonnants pouvoir quand l’on sait à quel point le basilic est frileux, qu’il craint le gel et les courants d’air !
Le basilic pénétra tardivement en Europe occidentale. On sait que cette plante fit partie du jardin des simples d’Hildegarde de Bingen au XII ème siècle. Pour l’abbesse, il s’avère tonique, antispasmodique, digestif, pectoral et vermifuge. Elle en élabora un vin fébrifuge et le fit participer à sa recette de l’onguent d’Hilaire l’Égyptien, un onguent antalgique intervenant en cas de paralysie et de difficultés d’élocution entre autres. Platearius, de l’école de Salerne, indiquait au même siècle les vertus emménagogues du basilic, suivi de près par Bernard de Gordon qui en signalait la présence à l’école de médecine de Montpellier au XIII ème siècle, l’employant face à la manie et la mélancolie.
Il faudra attendre le début du XVI ème siècle pour que l’on parle enfin de l’essence de basilic, en particulier dans le Traité de la distillation (1506) de Hieronymus Brunschwig et, plus tard, dans le Dispensatorium noricum (1589), tandis qu’entre ces deux dates, Matthiole s’attacha à faire la part du faux et du vrai à propos des différentes assertions tenues avant lui au sujet de cette plante.
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